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Musique sur ordonnance : La musicothérapie

En tant que médiation muette, la musicothérapie est à ranger dans les « art-thérapie ». Pratique médicale à part entière, elle nous démontre que l’activité musicale peut être assimilée à un véritable outil thérapeutique. Ce « médicament », un des cœurs de la recherche médicale de nos jours, est utilisé pour rétablir, maintenir ou améliorer l’état physique, mental et émotionnel d’une personne.

Un peu d’Histoire !


Apparue dès l’antiquité, la musicothérapie a toujours fait partie des thérapies traditionnelles qu’on retrouvait dans pratiquement toutes les cultures et qu’on considérait comme de la magie. Mais la musicothérapie n’a commencé à réellement être vulgarisée en France qu’à partir du XIXème siècle avec l’érection de la psychiatrie française par Philippe Pinel. Ce dernier incluait la musique dans sa thèse parmi les activités proposées aux patients. Néanmoins, dans les pays occidentaux, l’intérêt pour la musicothérapie s’accroît surtout à partir du XXème siècle. Ainsi, diverses méthodes de musicothérapie (individuelles ou groupales) furent crées et se sont multipliées au fil du temps. Elles ont commencé officiellement à être utilisées en Amérique lors de la première guerre mondiale, pour soulager les soldats blessés. Puis au Canada, certains médecins ont commencé à avoir recours à la musicothérapie dans le but de traiter les vétérans et patients souffrant de troubles psychiatriques. Petit à petit, la musicothérapie gagne sa place comme pratique médicale. Aujourd’hui, elle se trouve dans de nombreuses institutions de soins, de socialisation, mais aussi dans les associations à but éducatif et dans les institutions judiciaires.

Une thérapie psychique 



La musicothérapie résulte d’une communication entretenue entre le patient, la musique et le musicothérapeute. Les sons et les rythmes deviennent des instruments privilégiés pour reprendre contact avec soi-même, oublier différents problèmes psychologiques, diminuer des douleurs physiques et surtout de réduire le stress de la vie quotidienne. En tant qu’outil de croissance personnelle, cette thérapie permet aux personnes qui y ont recours d’accroître leur dynamisme ainsi que d’améliorer leurs capacités cognitives* (attention, mémoire), leur psychomotricité (gestuelle, agilité, coordination, mobilité), ainsi que tout ce qui concerne les liens socio-affectifs qu’ils développent.



Nathalie Château- Artaud, musicothérapeute et psychologue, nous partage dans la phrase suivante sa propre vision de la musicothérapie :
« Chaque vibration a un effet sur une partie du corps en particulier. On vibre à des fréquences différentes et le fait de ramener la bonne fréquence à l’interieur du corps, c’est ce qui permet de travailler en thérapie aussi »

Deux différentes méthodes de musicothérapie

Il existe donc deux différents types de musicothérapie qui varient en fonction de la personnalité et de l’attente du patient. 

La musicothérapie dite « active » facilite l’expression de soi. Dans cette méthode, le patient est impliqué, c'est-à-dire qu’il rentre en contact direct avec les instruments ou sa voix. L’objectif est de mobiliser les ressources cognitives et physiques des patients, et de restaurer leurs capacités de communication. Elle privilégie des techniques d’intervention comme le chant, l’improvisation instrumentale ou gestuelle, l’exécution de mouvements rythmiques au son de la musique. Elle est applicable en groupe et est destinée à des patients éprouvant de grandes difficultés de verbalisation et de communication. 

La musicothérapie dite « réceptive » appelée également « passive », consiste généralement à faire une écoute orientée ou une diffusion libre de musique dans l’environnement du patient. Dans ce cas précis, les objectifs sont généralement la relaxation et la détente. En effet, il suffit d’écouter un programme sonore, choisi et prescrit par un thérapeute pour produire une véritable dynamique psychique.

Le matériel utilisé lors des séances de musicothérapie est vocal ou instrumental. Les instruments proposés sont choisis pour être facilement utilisables sans que le musicothérapeute ait impérativement une formation musicale. On retrouvera donc des instruments tels que le piano, la guitare, des flûtes, des percussions…


Depuis peu de temps, certaines technologies contemporaines sont mises en pratique : instruments électroniques, synthétiseurs, Iphone, chaînes Hifi...


Voici une séance de musicothérapie au complet :

Première partie : 

Seconde partie : 


1 commentaires:

Vanessa a dit…

Les deux formes de musicothérapie (active et passive) peuvent s'avérer efficaces pour chasser le stress et remonter le moral des patients. Tout dépend ensuite des talents de chacun et de volonté à apprendre un instrument de musique.

J'ai un amis qui a appris à jouer la guitare, ça fait une belle coupure les soirs, après une journée de travail.

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